1768-08-27, de Voltaire [François Marie Arouet] à Germain Gilles Richard de Ruffey.

Mon cher président, je vous envoie un ouvrage d'un de vos Académiciens dédié à un autre Académicien.
Il est vrai que cette Dissertation ne regarde ni les Fétiches, ni la manière dont on tourne sa langue dans sa bouche; mais vous êtes juge des procédés, autant que des recherches littéraires. Si Mr. de Brosses veut vous prendre pour arbitre, je m'en remets à votre jugement. S'il ne le veut pas, je mets tout sur sa conscience. S'il se laissait conduire par vous, je m'en rapporterais à son honneur.

Adieu, mon cher ami, conservez un peu de bonté pour votre ancien serviteur

V.