3 mars 1768
Le cathécumène, mon cher ami, est d'un m. Debordes, académicien de Lyon, plein d'esprit, auteur d'une ode contre les rois qui faisaient la dernière guerre, auteur de la lettre au docteur Pansophe qu'on m'a ridiculement attribuée, qui est trop longue mais qui ne vaut pas le cathécumène, dont je sais que l'éditeur nommé Laurent, co-devant Mathurin, a retranché la moitié; mais ce Laurent aurait bien dû retrancher aussi plus de la moitié de son compère Mathieu.
Heureusement toutes les plaisanteries ne feront jamais aucun tort à la religion. Elle a résisté à Rabelais, elle résistera à compère Mathieu et au cathécumène. Dieu résiste aux superbes, il résiste aussi aux goguenards.
Je crains plus les imprudences du cardinal Torregiani que les facéties de m. Laurent, auteur du compère Mathieu et de la théologie portative, correcteur d'imprimerie chez Marc Michel Rey à Amsterdam.
M. Dormesson ne m'a point du tout répondu. Les gens en place font peu d'attention aux démarches dictées par l'amitié. Ecr. l'inf.
Hœc omnia inter nos.