1767-12-19, de Voltaire [François Marie Arouet] à Étienne Noël Damilaville.

Mon cher ami, quoique m. le duc de Choiseul me néglige beaucoup je commence à croire que vos affaires n'en iront pas plus mal.
Mde de Sauvigni qui comme vous savez a un très grand crédit sur l'esprit de son mari, commence à vous rendre la justice qui vous est due. Elle entre en accommodement; elle propose une pension pour celui qui n'aura point la place, et je me flatte que bientôt elle vous rendra une justice entière. Vous aurez certainement tout le temps de vous arranger pour ne pas manquer la place qu'on vous doit.

Voici une petite réponse que j'ai cru devoir faire par mon laquais au sieur Cogé qui m'a fait l'honneur de m'écrire, et voici une lettre que je vous prie d'envoyer à m. Delaharpe à son adresse.

Je vous embrasse, je suis accablé d'affaires et de maux.