1767-07-13, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Bordes.

acte 5e Scène 1ère après ce vers

Le cœur du criminel qui ravit son bonheur

OBEIDE

Moi vous venger? — sur qui? — de quel sang — ah mon père.

HERMODAN

Le ciel t'a réservé ce sanglant ministère.

UN SCYTHE

C'est ta gloire et la nôtre.

SOZAME

Il me faut révérer
Les loix que vos aieux ont voulu consacrer,
Mais le danger les suit: les Persans sont à craindre,
Vous allumez la guerre et ne pourez l'éteindre.

LE SCYTHE

Ces Persans que du moins nous croions égaler
Par ce terrible éxemple aprendront à trempler.

HERMODAN

Ma fille, il n'est plus temps de garder le silence;
Le sang d'un époux crie et ton délai l'offense.

OBEIDE

Je dois donc vous parler. — Peuple écoutez ma voix.
Je pourais alléguer sans offenser vos loix
Que je naquis en Perse, et que ces loix sévères
etca comme dans la
copie envoiée à l'imprimeur.

Nb: Après ce vers du Scythe, Tremble de rejetter un droit si légitime mettez

OBEIDE (après quelques pas et un long silence)

Je l'accepte.

Scène 2de

OBEIDE

Eh bien que ferez vous? corrigez, Eh bien qu'ordonnez vous?

même scène 2de

OBEIDE

Vivez, aiez en le courage,
Les Persans croiez moi vengeront leur outrage.

mettez

Les Persans disiez vous vengeront leur outrage.

NB: Tous les éditeurs ont mis dans l'avis au lecteur page 77, ligne 2de

Ennemis des loix et de la sienne; il faut, ennemis des loix et de la science.

Je trouve mon cher confrère vos critiques très justes.

Faites vous un ami propre à vous censurer.

Je vous remercie autant que je vous aime. Que dites vous de la Baumelle? Est ce ainsi bon dieu que sont faits les gens de lettres? Voylà mes ennemis depuis l'abbé Desfont.

Vous y consentez tous me paraît nécessaire

et a été très bien reçu ainsi que tout le 5e acte.

Continuez moy vos bontez

V.