30 may [1767]
Voicy encore, mon cher ami, une petite pièce à mettre dans le recueil.
Mais je vous supplie de garder un secret inviolable sur le nom de l'auteur, de retirer et de brûler le manuscrit aussitôt qu'il sera imprimé. Vous sentez la nécessité de tout cela. Les barbares qui ont persécute mon ami ne m'épargneraient pas, et je n'aurais pas comme lui un T… pour me protéger.
Il me paraît que si le libraire a quelques relations à Lyon, et dans les autres villes de province, il tirera un bon parti de ce recueil. Mille tendres amitiés à madame Rieu. Je vous embrasse, mon cher ami, de toute mon âme.
Il serait bien nécessaire que vous présidiez à l'impression, et que l'on vous envoyât au moins les secondes épreuves.