1767-01-04, de Pierre Michel Hennin à Voltaire [François Marie Arouet].

M. Du Puits qui m'a vû sedentem in telonio vous dira M. quelle est ma vie.
Je suis aussi embarassé que vous de sçavoir comment ceci finira. Vous connoissez ma façon de penser sur ces affaires qui n'ont pas peutêtre été menées comme nous l'avoins espéré. Vous pouvez être sûr que je me vais jetter à la traverse de tout mon pouvoir mais je crains qu'il ne soit bien tard. D'ailleurs il y a ici de la part des Représentans des manneuvres très punissables. Je vous en dirai davantage quand je pourrai quitter ma prison, mais je suis bloqué comme les autres quoique par des motifs différens. J'attens de vos nouvelles avec impatience, et j'ai prié M. Dupuit de m'en donner. Vous savez M. combien je vous suis et serai toujours tendrement attaché.

Avertissez qu'on se taise chez vous sur nos affaires. J'ai des raisons pour vous en avertir.