A Avignon, ce 4 de décembre 1765
Monsieur,
Il est bien flatteur pour moi que le plus beau génie de ce siècle veuille bien jeter les yeux sur quelqu'un de mes ouvrages.
Je suis fâché que la troisième édition du dictionnaire que vous me demandez ne soit pas encore finie. Dès que ce dictionnaire, augmenté d'un volume, paraîtra, j'aurai l'honneur de vous en faire hommage: j'espère qu'il sera moins indigne que celui-ci de vous être présenté. En attendant, je vous prie d'accepter un exemplaire de mon Traité de paix entre Descartes et Newton. S'il mérite votre approbation, je suis assuré qu'il mérite par là même l'immortalité.
J'ai l'honneur d'être avec respect, &c.
Paulian, ancien professeur de physique au collège d'Avignon, de la compagnie de Jésus