1765-06-05, de Voltaire [François Marie Arouet] à Gabriel Cramer.

Mon cher Caro vous ferez tout ce qu'il vous plaira, de ce plat panégirique, et des inutiles conseils à un journaliste.
Vous êtes le maitre de tout. Je vous suis très obligé de la bonté que vous avez d'écrire pour me faire avoir les dix années du journal de Schurler, et la vie de Moÿse par Gaumin imprimée à Francfort. Je vous conseille de vous adresser à d'autres qu'à Michel Rey, qui est l'homme du monde le moins; pour peu qu'il eût eu d'exactitude il y a quatre mois que j'aurais reçu ces journaux. Ce n'est qu'à Francfort qu'on trouvera la vie de Moÿse par Gaumin. Je vous suplie qu'on adresse le paquet à mr Souchay, négociant à Genêve.

Je n'ai reçu nulle nouvelle aujourd'hui touchant la gazette Littéraire. J'ai insinué que moins vous demandiez de dédommagements, plus on vous en devait. J'aurais désiré à la vérité une autre expression que celle, on m'a remis. Il y en a tant d'autres, et le fait est qu'on vous l'a envoié par un messager. Mais n'en parlons plus et parlez moi de l'in 4..