1765-05-15, de Voltaire [François Marie Arouet] à Gabriel Cramer.

Ce n'est pas assurément la peine de faire venir deux éxemplaires des journaux de Schurler de dix années; Monsieur Cramer est instamment suplié d'écrire à son correspondant de Hollande, qu'il se hâte d'envoier à Genêve à mon adresse, par les chariots de poste, les journeaux depuis 1725 jusqu'à 1735.

On dit que le nommé Pellet à Genêve réïmprimait autrefois les dits journaux. Monsieur Cramer est prié d'avoir la bonté de s'en informer; et en cas qu'on pût les y trouver tout serait fini, et Monsr Cramer contremanderait ceux de Hollande.

On supose qu'il a fait partir les souflets à tour de bras que sa presse a donnés à un théologien de Paris.

Mille tendres compliments à toute sa famille.