1765-03-27, de Voltaire [François Marie Arouet] à François de Chennevières.

J'ai envoié, mon cher ami, à Mr Tronchin vôtre mémoire.
Je demeure à deux lieues de lui; il est accablé de consultations qui toutes sont chèrement païées, et qui emportent tout son temps. Je le presserai de me répondre, et je vous enverrai son ordonnance, à moins que la personne qui le consulte et dont j'ignore le nom, ne lui ait donné une adresse, et qu'il ne réponde en droiture; car on perd une poste, et quelquefois deux lorsqu'il faut envoier de Genêve à Ferney, et de Ferney à Genêve.

J'ai lu le Siège de Calais et je me suis vivement intéressé au succez de l'auteur dont je suis l'ami.

Toute ma petite famille embrasse tendrement la vôtre.

V.