1762-09-20, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Ribote-Charron.

On doit savoir àprésent à Toulouse que la requête de la veuve a été admise, que le raporteur est nommé, que les quinze premiers avocats de Paris ont tous signé la consultation qui demande vengeance, que cette consultation, et le mémoire de l'avocat au conseil sont imprimez, que cette veuve aussi respectable qu'infortunée ne manque d'aucun secours, qu'il y a encor des esprits raisonables, et des cœurs bienfaisants qui n'abandonneront point cette famille.
On a traduit en anglais, en allemand, en hollandais les petits écrits préliminaires qui ont inspiré au public la pitié pour l'innocence, et l'indignation contre l'injustice. On espère que cette famille obtiendra une satisfaction proportionée à son malheur.