1762-07-30, de Voltaire [François Marie Arouet] à Philibert Charles Marie Varenne de Fénille.

Je crains monsieur d'importuner Monsieur le contrôleur général et je crois ne pouvoir mieux faire que de vous adresser les remerciments pour mademoiselle Corneille, que je luy dois ainsi que tous les gens de lettres.
Les frères Crammer à qui j'ay communiqué la lettre dont Monseign. le contrôleur général m'a honoré, se conforment à ses ordres.

Mon unique partage dans toutte cette affaire est de travailler beaucoup et de tâcher d'être utile.

On m'a mandé que ce ministre avait vu les premiers mémoires pour la famille des Calas, et qu'il en avait été touché. En voicy de nouvaux qui me sont tombez entre les mains. Je vous conjure de les luy présenter monsieur quand il aura quelque loisir. C'est un service que plus d'une personne attend de votre humanité. On m'a chargé expressément de m'adresser à vous. Je saisis cette occasion de vous renouveller les sentiments avec les quels j'ay l'honneur d'être

Monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire