[6 July 1762]
J'obtiendray aussi aisément un ordre du conseil sur la requête du fils que sur celle de la mère.
C'est le seul party qu'il y ait à prendre. On conduira la pauvre veuve à Paris comme on voudra, on attendra vainement des procédures inutiles.
Ce n'est point à madame Calas à faire venir ces procédures, c'est au roy de les demander.
La mère et le fils doivent supplier le roy de se les faire représenter en vertu de la contradiction évidente des deux arrêts de Toulouse.
Je prie mr de Bruce de faire signer à Donat Calas la requête cy jointe, du 6 juillet 1762, à Chatelaine.
Je l'enverrai demain à l'avocat au conseil qui seul est en droit de la signer et de la présenter, ce ministère n'étant point du tout du resort des avocats du parlement.
J'enverrai copie de la requête à tous les amis du chancelier.
Il faut absolument tirer la vérité du puits du parlement toulousain. Il faut soulever l'Europe entière, et que ses cris tonnent aux oreilles des juges. Je n'abandonneray cette affaire qu'en mourant.