1762-05-05, de Étienne François de Choiseul-Stainville, duc de Choiseul à Voltaire [François Marie Arouet].

Je ne veux point, mon cher solitaire, que les gens que j'aime soient malades.
Vous m'avez mandé que vous l'étiez beaucoup, j'en suis vraiment affligé; je compte que les premières nouvelles que je recevrai de vous, m'apprendront que vous êtes plus content de votre santé.

J'ai lu le mémoire qui accompagnait votre lettre: je crois qu'un régiment levé dans les trois cantons que vous me nommez et commandé par l'officier dont vous me faites l'éloge, serait une très bonne acquisition à faire, mais le roi me paraît jusqu'à présent plus occupé à bien maintenir ses Suisses qu'à les augmenter. Pour entrer dans les vues de sa majesté je porte toute mon attention à donner, s'il est possible, une meilleure forme au corps des Suisses, et à le porter au degré de perfection et d'utilité dont il est susceptible.

Vous connaissez, mon cher solitaire, la sincérité, etc.