1761-11-01, de Voltaire [François Marie Arouet] à Louis Gaspard Fabry.

Monsieur

Vous sçavez que le terrible Mr de Faventine s'oppose furieusement à la liberté de nôtre pauvre petit pays, c'est un homme contre lequel on aura bien de la peine à se déffendre.
Si vous avez quelques ordres à me donner, je suis prêt de les éxécuter.

Puis-je vous prier, Monsieur, de me faire sçavoir s'il n'y aurait personne en Savoye qui pût me fournir six cent coupes d'avoine à Trois Livres la Coupe. Je vous serais très obligé.

Permettez que je vous envoye la copie de ma Lettre au Président de Brosses, et que je m'en raporte à vôtre jugement sur son procédé et sur son procéz.

J'ai L'honneur d'être bien respectueusement

Monsieur

Vôtre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire