Ferney 1er 9bre 1761
Monsieur
Vous sçavez que le terrible Mr de Faventine s'oppose furieusement à la liberté de nôtre pauvre petit pays, c'est un homme contre lequel on aura bien de la peine à se déffendre.
Si vous avez quelques ordres à me donner, je suis prêt de les éxécuter.
Puis-je vous prier, Monsieur, de me faire sçavoir s'il n'y aurait personne en Savoye qui pût me fournir six cent coupes d'avoine à Trois Livres la Coupe. Je vous serais très obligé.
Permettez que je vous envoye la copie de ma Lettre au Président de Brosses, et que je m'en raporte à vôtre jugement sur son procédé et sur son procéz.
J'ai L'honneur d'être bien respectueusement
Monsieur
Vôtre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire