C'est pour vous donner avis mon cher et illustre confrère que je vous ay adressé un paquet et une lettre sous l'enveloppe de M. Jannel.
Vous m'aviez mandé que je pouvois me servir de cette voye. Vous croyez bien que ce n'est pas la lettre T qui est dans ce paquet. C'est un czar. Peutêtre n'avez vous pas encor prévenu Monsieur Jannel de l'envoy que je devais vous faire, et ce paquet pourait bien rester à la poste. Je vous disais dans ma lettre que mr du Vergier, l'un des cent bras de M. de Montmartel, a ordre de payer les 600lt, et que vous n'avez qu'à faire écrire le nom de Mr Duvergier sur mon billet.
Aujourduy je vous écris sur ce qu'on m'a mandé que Freron dans une de ses feuilles s'avise de dire que dans la dernière assemblée publique, il n'y avait que douze académiciens, que les autres dédaignent trop le corps pour paraitre au nombre de ses membres. Voylà à peu près le sens de ce qu'on m'a mandé. Si cela est soufrirés vous que ce misérable insulte impunément l'académie? J'ay vu un temps où il aurait été puni. C'est à vous à voir ce que vous devez et ce que vous pouvez faire. Je m'en rapporte bien à vous. Je suis à vos ordres avec tous les sentiments que je vous dois.
V.
10e 9bre [1760]