A Ferney, le 17 septembre [1760]
Les sentiments que vous avez la bonté de me témoigner, monsieur, me font un grand plaisir; ils partent d'un cœur pénétré qui aime les arts véritablement, et qui pardonne à mes défauts en faveur de ces arts que j'ai toujours cultivés.
Ils ont fait la consolation de ma vie; ils en font plus que jamais le charme, puisqu'ils m'attirent des témoignages si vrais de votre sensibilité. Il paraît que vous détestez les cabales infâmes des Fréron; on ne peut aimer les lettres sans haïr ceux qui les déshonorent; je suis très flatté d'être estimé d'un homme qui m'inspire de l'estime. C'est avec ce sentiment que j'ai l'honneur d'être, monsieur, votre, etc.