1760-08-11, de Voltaire [François Marie Arouet] à François de Chennevières.

Mon Cher correspondant, il me parait que le Roy s'est expliqué, cum brevitate imperatoria; je n'entends rien à toutes ces remontrances des parlements, je sçais seulement que quand on a la guerre avec les Anglais, il faut donner la moitié de son bien pour déffendre L'autre; je ne crois point que Breslau soit encor pris; mais je suis sûr que le Roi de Prusse est très serré de tous côtés.
On parle d'un Echec que nous avons eu dans la Hesse; on commence à nier nôtre défaitte vers Pondicheri. Le temps éclaircira tout; il n'affaiblira jamais mon attachement pour vous. Je recommande les deux incluses à vos bontés.