[c. 15 February 1760]
Il ne tient certainement qu'à votre majesté d'accélérer la paix, et j'espère que vous la ferez.
Le roi d'Angleterre a un trop grand intérêt à voir votre puissance affermie, pour ne pas sacrifier la Guadeloupe et de la morue à de si grands objets, et certainement, si on veut s'entendre de part et d'autre et faire de petits sacrifices, la France sera en droit de dire à l'Autriche: nous ne pouvons plus nous épuiser pour un sujet de guerre qui n'existe plus. Nota: 'Si la paix n'est pas faite avec l'Angleterre au mois de juin, elle ne se fera plus que par la destruction de trois grands empires ou par celle du roi de Prusse.' Ces paroles sacrées sont tirées d'une dépêche à moi, chétif employé; je les transcris, je les expose à votre majesté. Elle trouvera ces paroles profanes, mais elles sont très vraies, et c'est horrible à imaginer.