1759-07-12, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Tronchin.

Mon cher ami, vous avez du goust, et vous aimez besogne bien faitte.
N'est il pas vray qu'il est honteux de faire une muraille le long d'un grand chemin qui ne va pas au bout de ce chemin? Sept toises de hayes la terminent, et desinit in piscem mulier formosa superne.

N'êtes vous pas d'avis que mr votre frère et moy nous réparions la honte de la république, de Murani, des Délices et du grand chemin de Lyon? Ne voulez vous pas que nous achevions la grande muraille? Il eût fallu mettre cette condition au marché.

Mais l'argent de M. votre frère et le mien suppléront à tout.

V. t. h. ob. s.

V.