[c. 30 September 1759]
J'ay oublié de vous dire mon cher confrère qu'il faut un petit pont sous le cledar pour joindre l'avenue au grand chemin.
On ne trouve pas que dix pieds et demi soient assez hauts. Il en faut onze au moins. Si nous faisions un parapet cela irait à quatorze ou quinze et c'est alors qu'avec le remuement des terres et celles qu'il faudrait apporter d'ailleurs le tout irait au moins à mille écus. Je vous propose le marché le moins coûteux. Si vous croyez pouvoir donner 25 louis je me charge de faire quelque chose d'assez beau. Si vous aimez mieux ma dernière proposition, c'est à dire que la pierre ne vous coûte que le transport, et que nous achetions la chaux en comun, je suis encor tout prest.
Il faut encor considérer que ce qui est en face de la maison de la Brandille demande un mur plus élevé et que Le berceau doit être au niveau des allées d'ormes. Cela est indispensable. Il parait nécessaire que la muraille en cet endroit fasse cet effet à peu près
Voylà des objets qui n'ont point été compris dans le plan de maitre Matey.
Tout notre embaras vient de ce que votre chambre n'a voulu élever qu'un mur de sept pieds sous une terrasse de 12 à quatorze pieds d'élévation, et que Mirani a non seulement détruit mes hayes, mais a emporté une grande partie de ma terre.
Plus j'y pense plus je crois que Mr votre frère devrait donner 25 louis et me laisser faire. Cependant j'en passerai par tout ce que vous ordonerez.