1758-12-17, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Tronchin.

La copie de ma lettre à l'évêque d'Annecy vous fera voir mon cher ami de quoy il est question.

Il est de la plus grande importance qu'on ait la bonté de me communiquer les titres par les quels la Seigneurie est en possession de la dixme de Collovrex conjointement avec les habitans nommez les pauvres de Fernex. Ces habitans de Fernex ont perdu leur procez en qualité de pauvres, et Geneve pourait bien être attaquée en qualité de riche. Agissez mon cher amy soit auprès du conseil soit auprès de la chambre des comptes pour m'obtenir des copies de tous les titres de vos droits de l'ancien dénombrement. Je jouirai de ces droits dans Tournei, mais j'auray bien des affaires sur les bras dans Ferney. Qui terre â guere â. Mais je suis trop heureux puisque mes intérêts se trouvent liez avec ceux de la république. Je n'avais pas besoin de ce nouvau motif pour luy être respectueusement attaché ainsi qu'à vous.

V.