Schwetzingen Le 18 aoust 1757

Monsieur,

J'ai apris avec surprise par celle que Vous m'avez fait L'honneur de m'écrire Le 6 du courant que Vous n'aviez pas encore reçu L'acte en question signé de S. A. S. Electorale.
Vous verrez M^r par La Lettre ci-jointe en original des s^rs Finguerlin et Stoltzenberg que Led^t acte a, comme je devois bien le présumer, été envoïé à M^rs Tronchin et Camp à Lyon, Lesquels j'espère Vous L'auront fait remettre depuis; Je joins encore ici copie du rescrit Electoral à sa Caisse générale à Mannheim, avec sa Traduction en françois pour Le païement exacte de La rente accordée; de sorte que Je ne doute pas que tout ne soit ajusté à présent selon votre désir.

Je souhaite de tout mon coeur que Vous puissiés jouir, Mons^r, pendant de Longues années de cette marque de L'estime et de L'affection que Vous porte sincèrement S. A. S. E. qui ne souhaite que Le plaisir de Vous voir encore un jour à sa Cour, et quant à moi, je suis d'autant plus sensible à ce que L'Etat de votre santé ne Vous permet pas de Vous y rendre que je me vois par Là privé de la satisfaction de Vous renouveller de vive voix Les assurances de La considération La plus distinguée avec laquelle j'ai L'honneur d'être

Monsieur.