Schwetzingen ce 22 juillet 1757
Si j'ai tardé jusqu'à ce jour à vous faire réponse sur celles, que vous m'avés fait L'honneur de m'écrire Le 4e, iie et 18e du passé, et qui ont encore été suivies d'une 4e du 15 du Courr: que je reçus hier, c'est, que je me suis reposé sur messrs Finguerlin et Stolzenberg à Francfort, qu'ils vous relatent successivement, à quoi ils en ont été pour ramasser L'argent Comptant, sur les Lettres de Changes receues de Lion La somme de 130/m., que vous avez bien voulu confier à mon Serme Electr et maitre pour des rentes viagères; ayant appris avant hier que toute cette besoigne est faite, et que Ladte somme a été délivrée à nôtre Codmisionaire contre L'acte signé de sadte A: S: Electle, et conceu dans des termes come vous les avés désiré de justice et d'équité, il ne me reste Monsieur, que de Vous réitérer L'assurance sur la ponctualité, avec Laquelle vous recevrez aux termes stipulés Les rentes du Capital susmentioné dans le même Cours et Valeur; je ne sçaurois vous exprimer La satisfaction que ce négoce donne à mon Auguste maitre, qui a Le plaisir de se voir par Là dans une Liaison et espèce de Comerce avec vous, Lequel Lui sera toujours très cher, et pour mieux L'affermir encore, ce Prince auroit souhaité pouvoir mettre pour Principal article de notre contrât, que chaque terme de payement Lui devoit procurer La satisfaction de Vous voir chez Lui, et que ces termes ne puissent venir à cesser qu'avec ce siècle: je me flatte que vous serés persuadé, que je faits ces mèmes voeux du fond de mon âme, espérant du moins, que vous ferez encore cet agréable effort pour nôtre sérme Electr et nous tous, de passer ici, ou à Mannheim quelques tems avec nous.
Conservez moi Vôtre chère amitié et souvenir, dont je vous conjure avec le plus grand empressement, et soyez très convaincu, je vous prie, de la Considération La plus distinguée, avec Laquelle j'ai L'honneur d'être.