1757-07-23, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Le Rond d'Alembert.

Voici encore de la besogne de mon prêtre.
Je ne me soucie guère de Mosaïm, pas plus que de Chérubim. Si mon prêtre vous ennuie, brûlez ses guenilles, mon illustre ami.

Le maréchal de Richelieu a l'air d'aller couper le poing du payeur de la pension berlinoise. Prenez vos mesures, tout ceci va mal. Il n'y a que quelque énorme sottise autrichienne ou française qui puisse sauver mon ancien disciple. Je lui ai écrit sur la mort de sa mère. J'ai peur qu'il ne soit dans le cas de recevoir plus d'un compliment de condoléance. Pour vous, mon cher philosophe, il ne faudra jamais vous en faire; vous serez heureux par vous même; et voilà ce que les philosophes ont au dessus des rois. Mes compliments à l'autre consul, m. Diderot.