1756-12-07, de Marie Louise Denis à Jacques Abram Elie Daniel Clavel de Brenles.

Quand on connaît Lausanne, monsieur, il serait bien étrange de ne pas désirer d'y retourner.
Je suis pénétrée de reconnaissance de toutes les marques d'amitié dont vous m'avez comblée et mad. Brenles. Non seulement je ne reçois point vos excuses, mais j'espère que par la suite vous nous traiterez sans cérémonies, comme vos véritables amis, et que nous vivrons ensemble très cordialement.

Je me suis aperçue dans le peu de temps que j'ai passé à Lausanne, qu'on y alliait cette franchise dont vous me parlez, avec toutes les grâces de l'esprit et de la société. Ainsi, monsieur, lorsqu'avec tant d'avantages, on trouve un ami tel que vous, ne soyez point étonné de mon empressement à y retourner. Mon oncle partage mes sentiments, il n'a pris Monrion que pour jouir du plaisir de vivre quelquefois avec vous et vos aimables compatriotes. Nous comptons partir les premiers jours de la semaine prochaine, et vous aller assurer et mad. de Brenles des tendres sentiments avec lesquels j'ai l'honneur d'être,

Monsieur,

Votre très humble et très obéissante servante

Denis