1756-06-17, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Robert Tronchin.

Voilà t'il pas encor l'insatiable made Denis qui pousse à bout vos bontez, mon cher correspondant.
Non contente de caffé, de sucre, de bougies etc., elle ose vous demander encor votre entremise. Pourquoy? Pour des clous, pour cinq miliers de clous dorez dont elle veut orner sur le champ ses fauteuils, car nous meublons vos Délices autant que nous y plantons. Pardonnez donc à nos fréquentes requêtes, et préparez vous à de nouvelles, quand il faudra l'automne des figuiers, et des péchez. C'est pour vous mon cher monsieur. Je n'ay pas l'air de manger de ces pèches là, mais vous en mangerez et cela m'encourage. Je vous embrasse. Mes deux nièces vous baisent des deux côtez.

V.