1756-02-15, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Augustin Feriol, comte d'Argental.

Mon cher ange, si cecy n'est pas une tragédie, ce sont au moins des vers tragiques.
Je vous demande en grâce de me mander s'ils sont ortodoxes. Je les crois tels; mais j'ay peur d'être un mauvais téologien. Il court sous mon nom je ne sçai quelle pièce sur le même sujet. Il serait bon que mon vray sermon fît tomber celui qu'on m'impute. Je vous demande en grâce d'éplucher mon prèche. Le tout est bien me paraît ridicule, quand le mal est sur terre et sur mer. Si vous voulez que tout soit bien pour moy, écrivez moy.