[c. 1 April 1755]
Monsieur, je vous remercie de tout mon cœur; il y a plaisir à cultiver une terre libre quand elle ne rapporterait que des ronces.
Le terroir de Madrid soumis à l'inquisition rapporte quelquefois cent pour un; j'aime mieux le vôtre. Ne pouvant être votre citoyen, je serai votre laboureur. Je cultiverai la terre de papefigue, tout papimane que je suis. Je vais prendre la charrue d'une main et votre livre de l'autre, le tout en ignorant, qui veut s'amuser et qui vous aime de tout son coeur.
V. T. H. O. Sr.
Voltaire