A Prangin 25 février 1755 au soir
En arrivant de Lauzanne, Monsieur, je reçois la nouvelle marque de vos bontés.
Nous sommes très-embarassés made Denis et moi; je ne me porte pas bien, je ne puis aller au Délices de quelques joûrs. Daignez consommer vôtre ouvrage, venez nous voir; nous avons mille choses à vous dire; Vous savez que vôtre présence et vôtre conversation guérissent les malades et aplanissent les difficultés: venez, vous serez nôtre Docteur Tronchin. Vous viendrez sans doute, car il s'agit de rendre service, et chacun aime son métier. Nous ne saurions vous dire made Denis et moi à quel point nous vous sommes attachés.
De tout mon cœur votre très h. et ob. serv.
Voltaire