à Plombières 6 juillet [1754]
Je répète al signor Colini, qu'il est bien meilleur correcteur d'imprimerie que moy.
Je le prie de rendre cette lettre à me de Koula si elle est à Colmar,
de faire mes tendres compliments à mr et me Goll, et à tous ceux qui se souviennent de moy,
de m'envoyer l'épitre dédicatoire et la préface entière imprimées,
d'avoir soin de ces deux grosses fautes de ma façon qui se sont glissées sur la fin de ce 3ème volume.
Je suis au désespoir. Je crains que mr de Malzerbes n'ait remis à des libraires de Paris l'exemplaire que je luy envoyai de concert avec mr Shœpfling pour le soumettre à ses lumières, et pour l'engager à protéger mr Shœpfling. J'ay peur qu'il n'ait été choqué de ce que mr Shœpfling luy a écrit.
Dites luy bien je vous en prie qu'il n'a autre chose à faire qu'à envoyer vite et de tous côtez. J'écris la lettre la plus forte à m. de Malzerbes. Le livre entrera mais il faut que mr Shœpfling ait des correspondants meilleurs que Lambert et plus attachez à ses intérêts. Recomandez luy la plus promte diligence.
Que L'Electeur palatin ait dans huit jours ses exemplaires, et que le livre soit en vente. Je l'ay averti il y a quatre mois de prendre ses précautions.
Je vous embrasse.
V.