1753-07-09, de Frederick II, king of Prussia à Graf Franz von Freytag.

J'ai receu une lettre de Voltaire qui me parle encore de sa liberté.
Vous devés avoir receu les ordres que je vous ai donnés de le laisser aller où bon lui semblera, ainsi que sa nièce. Je n'avois d'autres prétentions sur lui que de le dépouiller de la croix, de la cléf de chambellan et de retirer le livre que je lui avois confié. Vous m'avés écrit qu'il avoit satisfait à tout ce que je demandois de lui. Ne différés donc point de mettre fin à tout cela, parce que sans doute, que s'il étoit survenu quelque incident nouveau, vous m'en auriés averti. Sur ce je prie dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

Frederic