à Potsdam 19 juin [1752]
Lorsque Monsieur le Baillif eut la bonté de me faire tenir à Potsdam le paquet de Mr le maréchal de Richelieu arrivé par le courier du cabinet, je ne manquay pas de le remercier de son attention, et de luy demander en même temps si ce courier était encor à Berlin, afin que je pusse répondre par la même voye.
Je le suppliay de vouloir bien m'en instruire. Ne recevant point de réponse, j'ay été obligé d'écrire par une autre voye. J'ignore si monsieur le Baillif a reçu le billet que je luy écrivis de Potsdam à ce sujet. Je le prie de vouloir bien m'en instruire, seulement pour me tirer de peine. Il se peut que ses occupations ne luy aient pas donné le temps de me répondre, mais je le prie d'avoir la bonté de m'aprendre sans se gêner, au bas de ce billet, s'il a reçu ou non cette lettre, que j'eus l'honneur de luy écrire de Potsdam. Je luy serai très obligé, je luy renouvelle les assurances de mon attachement et je serais venu les luy présenter si l'état déplorable de ma santé l'avait permis.
V.