1752-04-16, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Baptiste de Boyer, marquis d'Argens.

Frère équitable, vous avez lu le libelle de Boindin; lisez je vous prie, la réponse, et jugez.
Je n'entre point dans la discussion des interrogatoires d'un savetier et d'un décrotteur; je renvoie, sur cet article, au jugement prononcé par les juges qui ont examiné les variations des témoins subornés, et ont jugé en conséquence. Ces détails d'ailleurs allongeraient trop l'article, et seraient indignes du public et de l'ouvrage. Il est question, dans cette dernière partie, des gens de lettres célèbres, et non des savetiers célèbres. Enfin, lisez moi, et jugez moi. Ayez la bonté de me renvoyer le livre, avec votre décision. Vale, et me ama.