à Potsdam ce 14 [c. May 1751]
J'ay reçu en son temps madame la lettre dont vous m'avez honoré.
Quelques bontez dont le roy m'honore elles ne diminuent point le regret que vous me laissez. Je jouis de cette maison charmante auprès de Potsdam. Je jouis d'un joli apartement dans le palais, j'ay le bonheur d'entendre et d'admirer Federic le Grand, mais je suis loin de vous. Madame, les apartements du palais de Potsdam, les jolies maisons auprès de la ville ne me font point renoncer à l'envie d'avoir une petite terre dans les états de ce grand homme, et d'être votre voisin. Qu'aurai-je à désirer avec ses bienfaits et vos bontez? Je lève toujours les mains au ciel pour le succez de vos affaires. Votre bonheur est ma passion, et je ne puis être heureux si vous ne l'êtes.
V.