1749-05-10, de Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil, marquise Du Châtelet-Lomont à Marie Françoise Catherine de Beauvau-Craon, marquise de Boufflers-Remiencourt.

Voilà encore vne petite épitre du V.. M.. de st L. m'a vu peu tranquilisée sur votre accident, il dit que la fable prend à merveille, le p. n'en reuient point.
Il m'a dit le prince que la belle mère avoit escrit p͞r v͞s faire venir, mandés moi si v͞s viendrés d'abord que v͞s le saurés afin au moins que ie ne me croise pas auec v͞s. Ie v͞s attendrai p͞r repartir ensemble si ie le puis, i'attens réponse à la missiue que le che͞r v͞s a remis p͞r me défaire des 2 cents loüis. Ie crois qu'il faut paier l'empereur. Adieu, i'ay une impatience de v͞s reuoir qui nuit à mon trauail. Ie ne sors plus, ie ne fais que des a et des b, ie n'ai même pas un Aristomene, et quand ie songe que tout cela finira par me retrouuer entre m. de st Lam. et v͞s, ie ne sens aucune priuation, mais seulem͞t mon impatience.

Me Crèuecoeur a eu mille escus de pension, persone ne sait àpropos de quoi.

Escriués au comte de parler à mr Dargenson pour mr du Ch. come le roy le lui a recomandé. Cela est ie crois nécessaire.