1749-04-30, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean François Marmontel.

Voici votre second triomphe, mon cher ami, dans un art bien difficile.
Vous en avez deux autres par devers vous à l'académie. Je vous avertis que je quitte ma place, si je n'ai pas, à la première occasion, le bonheur de vous avoir pour confrère. Je suis arrivé à Paris trop tard pour être témoin de vos succès. La première chose que j'ai faite, a été de m'en informer, et la seconde, de vous dire que j'y suis aussi sensible que vous même. Quelle joie pour notre cher Vauvenargues s'il vivait! J'ai relu son livre à Versailles; c'était bien là le germe d'un grand homme que les sots ne connaîtront pas. Vale.