Vous prenez à votre avantage
Un pauvre mortel tourmenté
Qui n'a que les maux en partage;
Tandis que la vivacité,
Les agrémens, la volupté
Sont votre brillant apanage.
Comme vous je voudrois chanter
Cet amour qui par vous sait plaire:
Mais il faudrait se mieux porter
Pour en parler et pour le faire.
Jo moro cara. Je suis cent fois plus mal que je n'étois avant de prendre les eaux. Je n'ay plus qu'une vie affreuse dont vous êtes l'unique consolation. On me trainera à Fontainebleau dans quelques jours. Peutêtre L'air de la campagne me fera un peu de bien. Mais je sens que je ne pouray revivre que quand je vous reverray. Adio cara musa, adio voi che siete la gloria delle donne. Aimez toujours un peu un homme bien à plaindre dont vous adoucissez seule les soufrances. Vos vers sont charmants. Vous êtes aussi aimable que je suis malheureux.
lundy [September/October 1747]