1744-06-30, de Voltaire [François Marie Arouet] à [unknown].

Vous n'êtes pas le seul monsieur qui ayez éprouvé l'infidélité des coches.
Je me suis aperçu que peu de ces paquets sont parvenus à leur adresse. Aparemment que la nouvelle inquisition qui oprime les belles lettres et la librairie est la cause de ces suppressions. Je suis àprésent dans une solitude où je ne peux guère remédier à ces inconvénients. Je tâcheray de les réparer à mon retour à Paris. La persévérance de votre goust pour les lettres et de votre amitié pour moym'est trop précieuse pour que je ne la cultive pas. Comptez monsieur que je ne vous oublieray jamais, et que je rechercheray touttes les occasions de vous témoignez les sentiments qui m'attachent à vous.

V.