1740-10-15, de Voltaire [François Marie Arouet] à Bonaventure Moussinot.

Je vous prie instament mon cher abbé de me faire l'amitié d'envoyer sur le champ ces papiers inclus à la veuve et de luy faire entendre qu'il faut qu'elle fasse corriger le tout sans délay, suivant ce que je marque.

D'ailleurs je suis prest à acheter plus d'exemplaires que je n'ay promis d'en prendre, et de luy faire tous les plaisirs qui dépendront de moy.

Ce Bouju qui ne fait point de réponse a bien la mine d'avoir tort. Mr d'Estain m'avoit mandé que Bouju devoit payer. Mr Barassi doit être instr[uit] de ce qui en est.

Je me recommande à v[otre amitié p]our tout le reste. Il ne faut rien laisser languir entre les mains des débiteurs. Vous voyez quelle peine on a quand il faut arracher des arrérages accumulez. On dit le siège de Cartagène levé.

Je vous embrasse.

Vous ne m'avez pas dit que Cideville vous avoit envoyé demander ce paquet cacheté que Mr Gautier vous avoit remis.

Bonsoir.

On a oublié de mettre cela dans le paquet. Pardon.