sur le chemin de Rotterdam ce 15 septembre [1740]
J'ay peur mon cher ange gardien qu'une lettre que je vous ay écrit de Cleves ne vous soit point parvenue.
La guerre entre le roy de Prusse et l'évêque de Liege, toute petite qu'elle est, peut être très funeste aux couriers. Je vous avois mandé ce que vous saviez déjà, que le Roy étoit dans le dessein d'acheter vos bustes, et que grâces à Tiriot, vous les vendriez la moitié moins que vous ne vouliez. Adieu mon cher amy. Après avoir vu le Roy de Prusse, il ne me manque plus que vous. J'espérois bien que vous verriez aussi ce que c'est qu'un roy fait homme, mais la destinée en a ordonné autrement.
V.