[c. 4 June 1740]
Si vous êtes curieux d'avoir Pandore, elle est avec sa boîte chez l'abbé Moussinot qui doit vous la remettre.
Ce sera à vous à faire que de cette boîte, il ne sorte pas des sifflets.
Zulime est quelque chose de si commun au théâtre, qu'il faut bien que Pandore soit quelque chose de neuf. Mde d'Aiguillon, qui l'a lue, dit que c'est un opéra à la Milton. Voyez de Rameau ou de Mondonville qui vous voudrez choisir ou qui voudra s'en charger; mais voyez auparavant, si cela mérite qu'on s'en charge.
Il y a une lettre à milord Harvey entre les mains de l'abbé Moussinot, que je voudrais en qualité de bon Français, qui fût un peu connue. Il vous en donnera copie. Un peu de secret pour Pandore. Je vous embrasse de tout mon cœur.
Je ne puis me mêler de proposer un intendant à m. le duc de Richelieu. Si je le pouvais, cela serait fait. Adieu, encore une fois.