23 mars 1739
Monsieur, je vous envoie copie de la lettre que j'écris à votre illustre ami.
Je la soumets à votre jugement, tout prêt à augmenter, à diminuer, à corriger ce qui vous semblera le devoir être.
Je n'ose, je vous l'avoue, y glisser le moindre vers; je n'ose le louer: il est trop au dessus de mes louanges, et je lui envoie déjà assez de méchants vers. Je vous appelle en témoignage de l'estime que j'ai pour lui: il sait que vous ne voudriez pas cautionner un menteur.
Mes misérables occupations ne me laissent point une heure d'un loisir suivi: sans quoi, j'aurais été corriger ma lettre chez vous; mais j'ai l'honneur d'être connu de vous. Consultez pour cette correction, et votre amitié pour Monsieur de Voltaire, et mon dévouement pour mériter la vôtre.
J'ai l'honneur d'être avec une estime respectueuse,
Monsieur,…
de Lanoue