1739-01-14, de Nicolas Claude Thieriot à Voltaire [François Marie Arouet].

 . . . Je ne dis pas cela pour diminuer ces deux générosités que je mets cependant au dessous infiniment de quelques preuves d'estime et d'amitié que vous m'avés donné en plusieurs occasions et dont j'ai publiquemt donné des marques d'une extrême reconnoissance en fréquentes occasions.
Le public et toutes ceux de qui j'ai l'honneur d'être aimé et estimé sont témoins d'un attachement et d'un intérest tendre et reconnoissant que je témoigne continuellement depuis vingt cinq ans. Que me demandés vous donc cruel et tendre ami apres avoir scellé avec dignité et avec force par une lettre du 31 xbre les impostures d'un scélérat, le mépris de ses éloges et mon estime, mon amitié et ma reconnoissance pour vous? Voilà l'extrait de toutes mes Lettres et de la conduite que j'ai tenüe à votre égard pendnt vingt cinq ans, et cependant vous m'accablés de reproches tandis que vos parens, que vos amis, que tout le public me présente des éloges. Adieu, je vous souhaite le repos que vous m'ôtés et la fin de vos injustices pour une amitié aussi pure et aussi désintéressée et aussi tendre que la mienne.