à Paris le 19 9bre 1771
Monsieur,
Je entendu louer si souvent les rares qualités de votre cœur que je prens la liberté de vous écrire persuadée que la vertu est l’inocence oprimée ont des droits pour toucher votre grande ame bien faisante et généreuse — sencible aux peines des malheureux.
C’est la plus infortunée des femmes — c’est la plus tendre des mères — qui implore votre protection est vos bontés. Soyés touché monsieur des larmes d’une jeune femme dont la pureté des moeurs et la conduite inreprochable lui a aquis l’estime de tous ceux qui la connesent — daignés être le protecteur d’un enfant de quatre ans q’un père cruel rejete de son sein — vous serais sans doute indigné de voir un père sacrifier son propre sang, un mari abandoner sa femme pour en épouser une seconde d’une figure désagréable, âgée de quarante ans, avec mille écus de rente viagère. Cette inprudente rivale avait été avertie que mr de Bombelles était marié, elle ne vouleut point écouter ces avis, elle donna sa main à ce parjeure, ces parens indignés ne la voit plus. Pour à lui on n’a pas voulu seulement le connetre. Leur contrat n’est signé de pas un parent de lui ni l’autre côté. Lui ce serait gardé de le dire aux siens leur ayant apris celui qui avait contracté avec moi — pour vous faire voir la noirceur du caractère de mon ennemi permetés monsieur que je joigne à mon mémoire un autre qu’il a eu l’odace de présanter au public rempli des mensonge. Indignée de ces impostures mon honeur outragé, ma tendresse pour ma fille m’ont désidée de venir à Paris. Je sacrifie ma petite fortune mais rien ne m’est aussi cher que ma gloire. Dumoins mon enfant ne me reprochera pas de n’avoir rien fait pour assurer son état — je suis venu dans la capitale faire voir mon inocence, tâcher d’atendrir les âmes bienfaisantes et généreuse sur le triste sort d’une femme de mon âge et sur l’état afreux ou ce trouve ma fille, cette chère et tendre victime du crime de son père.
Madame Duvoisin, qui a bien voulu me faire l’amitié de vous écrire pour vous intéresser en ma faveur, peut vous dire monsieur que toutes les voix sont réunie pour moi et que je sui généralemt estimée, ce qui est une consolation bien douce pour une âme aussi sencible que la miene. Je me croiré moins malheureuse si je puis être sûre que ma triste situation touchera l’inlustre monsieur de Voltaire et qu’il voudra bien encore être le protecteur de deux infortunés. J’atans tout de la beauté de son âme et de sa générosité. Je l’honeur d’être avec des sentimens distingués
Monsieur
votre très humble servante
Camp de Bombelles