1737-12-07, de Voltaire [François Marie Arouet] à Bonaventure Moussinot.

Je reçois votre lettre du 4 mon cher amy.
Point de rente viagère à moins du denier io. Je consens que mr Clement délivre l'argent en donnant quittance des frais dus par m r de Richelieu et payez par m r Moussinot, sauf le recours sur m r de Richelieu.

Je vous prie d'envoyer à mr de Surville la lettre dont vous avez le modèle, en cas que vous soyez bien sûr de la vente de la terre du Faou. Mais n'envoyez cette lettre que dans quinze jours.

Me Fromageau est bien mal instruitte du caractère de mes nièces et de mes intentions. Si elles avoient la bassesse de venir prier d'obtenir de l'argent je n'aurois pas pour elles les attentions que j'ay. Je leur destine un présent plus essentiel qu'à leur frère.

Les statues sont arrivées en pièces. Je les fais rajuster.

Praut en use très mal selon la coutume des libraires. Qu'il ne m'échauffe pas les oreilles. Je suplie votre frère de demander réponse à l'écrit cy joint. Point de lustre pr le présent. Je vous embrasse tendrement mon cher abbé.

V.