à Cirey [c. 20 September 1736]
Je vous prie, mon cher monsieur, de vouloir bien m'envoyer les premières feuilles de la Henriade, dans un paquet.
Si tout le poème est imprimé à présent, ayez la bonté de faire tenir un exemplaire à l'abbé Moussinot, qui me l'enverra par le coche de Bar-sur-Aube. Par quel chemin m'avez vous donc envoyé toutes ces nouveautés dont vous me parlez? Je n'en ai reçu aucune & voilà trois ordinaires sans le moindre mot de vous. Je suis toujours un peu languissant. Je n'ai point d'esprit; j'attends vos lettres pour en avoir.
Faites moi voir, je vous prie, cette réponse que je crois de la Chaussée; mais surtout écrivez moi. J'aime mieux votre prose que la plupart des vers de tous nos auteurs.