jeudi [? July 1734]
Je crois que v͞s aués été si mécontent de notre partie de campagne que vous n'aués pas voulu me venir dire adieu.
Ie ne partis mardi qu’à six heures. V͞s m'enleuâtes m. Clerau ce lundi. Enfin v͞s aués toutes sortes de torts auec moi, et moi i'ay celuy de v͞s escrire. La galanterie est complète car ie n'aurai pas le tems de recevoir votre réponse, ainsi v͞s en voilà dispensée. Ie n'ay pas eü la consolation de pouuoir étudier icy, ie n'auois rien emporté à faire, et v͞s me laissés dans le plus beau chemin du monde et auec la plus grande enuie d'aprendre. Ie v͞s auertis que i'ariuerai samedi sur les neuf heures à Paris. Si v͞s estes bien aimable v͞s viendrés souper auec moi. V͞s me deués cela au moins p͞r réparer tous vos torts. P͞r m. Clerau ie le crois retourné auec mlle Dethiel . Il m'a manqué de parolle lundi et mardi. V͞s estes bien capable de m'auoir fait quelque tracasserie auec lui. N͞s verons coment il en vsera à mon retour et si v͞s aurés l'honnêteté de le lui aprendre. Il m'a manqué de parolle lundi et mardi. V͞s estes bien capable de m'auoir fait quelque tracasserie auec lui. N͞s verons coment il en vsera à mon retour. Ie ne sais si v͞s serés plus content de cette lettre que des autres, elle est assés maussade mais v͞s saués que quand il y a quelques iours que ie ne v͞s ay veu ie n'ai plus d'esprit.