1852-11-10, de  Delacroix, Eugène à  Pierret, Jean-Baptiste.
[p. 1] Monsieur Pierret,
Rue Saint-Florentin 11
[Illisible], 10 novembre 1852

Cher ami,

J’ai fait l’acquisition d’une armoire dans le genre de celle que tu me laisses depuis tant d’années. J’hésitais toujours à prendre celles que je rencontrais, parce que je la voulais plus large que la tienne. Je viens d’en trouver une qui est colossale et bon marché. Veux-tu que je te renvoie la tienne, ou que je la tienne à ta disposition et démontée dans mon grenier ? Elle a un défaut capital : c’est de laisser entrer la poussière par le haut, qui est délabré. Le reste est fort bon. Je n’ai pas été te dire tout cela, et en même temps savoir de tes nouvelles, parce que je suis malade moi-même et que depuis quatre ou cinq jours je n’ai pu aller à l’Hôtel de Ville 1. Écris-moi donc ou fais-moi écrire de tes nouvelles en même temps [p. 3] que ta résolution pour l’armoire.

Bien de la prudence, cher ami, soigne-toi bien et reçois mes tendresses de cœur.

Eug. Delacroix