Retenu encore par une longue convalescence et souvent absent de Paris, j’avais négligé de rappeler à Votre Excellence qu’elle avait bien voulu me faire espérer que le ministère d’État pourrait faire l’acquisition de mon tableau représentant la Mort de Marc-Aurèle, lequel a figuré à l’Exposition de 18552. C’est un ouvrage d’une dimension moyenne, trop considérable cependant pour figurer dans la galerie d’un particulier. Votre Excellence avait bien voulu accueillir cette considération et trouver l’acquisition convenable, soit pour un musée de province, soit pour l’un des palais impériaux3.

En prenant la liberté de rappeler à Votre Excellence la demande que j’avais eu l’honneur de lui faire et que mon indisposition prolongée m’a empêché de suivre, j’étais passé également pour vous [p. 2] présenter mes devoirs après ma longue absence et pour vous assurer de nouveau qu’elle n’a pas affaibli le souvenir reconnaissant de toutes les marques d’intérêt que j’ai reçues de votre haute bienveillance.